Hommage à Hadas, suites…et appel aux dons
Lundi 13 mars le Collectif des habitants·e·s de Beaulieu appelait à un rassemblement pour rendre hommage à Hadas victime d'un féminicide le 6 mars.
Elle habitait au coeur de Beaulieu.
Environ 125 personnes étaient présentes, des personnes du quartier, des associations comme "Cent pour un", "Ekidom", "le Planning Familial", "le CIDFF", "Sanza".
Il y a eu des prises de paroles très émouvantes, parfois bouleversantes, témoignant de l'intérêt de "cultiver" le bien vivre ensemble.
Lors de ce rassemblement, Hadas a pu être reconnue comme une personne ayant eu une histoire, celle de sa vie.
Nous avons appris lors du rassemblement organisé par des parents d'élèves dimanche 19 mars que l'école des enfants avaient mis en place une cellule d'écoute pour les enfants et les parents.
Aux dernières nouvelles, les 3 enfants d'Hadas retournent à leur école.
Geneviève Humeau.
Ci-dessous un message de l'association "Cent pour un" qui nous informe de l'histoire de cette famille durement touchée et appelle contribuer financièrement au rapatriement du corps de la victime.
Madame, Monsieur, chers adhérents et sympathisants, chers amis,
Nous revenons vers vous aujourd’hui dans un moment particulier de la vie de notre association.
Rappelez-vous, l’association Cent pour un sud Vienne a été créée suite à l’ouverture du centre d’accueil et d’orientation pour migrants sur le site de l’Afpa au Vigeant en 2019.
Nous sommes venus au soutien, directement en tant qu’adhérent ou simple bénévole, des personnes accueillies sans considération de leur statut, par simple devoir d’humanité.
À la sortie du CAO ou de l’Afpa où certains avaient été accueillis, très vite s'est posée la question de leur hébergement.
L’association s’est alors engagée dans une démarche pour obtenir de la préfecture la possibilité de pratiquer l’intermédiation locative, c’est-à-dire de louer à un particulier ou un organisme HLM, puis ensuite de sous-louer à des personnes migrantes pour assurer leur intégration. C’est ainsi que nous avons loué à EKIDOM, un logement à Poitiers pour accueillir successivement plusieurs migrants en colocation.
Vos cotisations ou vos dons, votre participation bénévole à différentes activités, ont ainsi permis de venir en aide sous diverses formes à des migrants dont le statut a évolué avec le temps.
Toutefois la fermeture du CAO devait nous interroger sur la conduite à tenir. Nous avons décidé de poursuivre la vie de l’association dans l’attente du devenir des cinq dernières personnes accueillies au CAO encore en contact avec nous ; qu’il s’agisse d’un accompagnement individuel ou collectif par le biais de l’association.
En septembre 2022 le logement que nous sous-louons n’était plus occupé que par un seul migrant. Les deux autres colocataires ayant trouvé un emploi et un logement par ailleurs.
Ceci démontre la pertinence de notre démarche, puisque nous avons joué le rôle d’intermédiaire dans une situation précaire dans l’attente de la stabilisation du statut des personnes hébergées (obtention d’un titre de séjour ou du statut de demandeur d’asile).
Un événement important devait nous conduire à envisager autrement notre rôle, puisque le dernier occupant était rejoint en septembre 2022 par son épouse et ses trois enfants. Celui-ci souhaitant rester dans le logement, nous avions entrepris des démarches pour que la sous-location devienne pour lui une location directe avec l’organisme HLM (EKIDOM).
Malheureusement un tragique événement dont vous avez certainement pris connaissance par voie de presse est venu bouleverser les choses :le féminicide commis par le mari sur son épouse défenestrée du logement loué.
Au-delà de ce drame que rien ne laissait prévoir, se posent aujourd’hui deux questions importantes :
–l'accueil des trois enfants,
–la sépulture de l’épouse défunte.
S’agissant de l’accueil des enfants, c’est l’aide sociale à l’enfance qui intervient, mais dans l’attente de la décision du juge ils sont momentanément hébergés par deux membres de l’association quelques jours seulement dans l’attente d’un placement définitif.
S’agissant de la sépulture de l’épouse, des membres de sa famille résidant en France et aux Pays-Bas se sont manifestés avec l’intention de procéder à son rapatriement en Érythrée après une cérémonie religieuse (Elle est de confession chrétienne orthodoxe).
Bien évidemment ce rapatriement à un coût et plusieurs sources de financement ont déjà été sollicitées, dont la communauté érythréenne, pour y parvenir.
Notre association pour sa part y participera à hauteur de 500 euros, mais nous avons aussi décidé de procéder à un appel au don.
Au-delà de l'information sur la vie de l’association, c’est le sens aussi de ce message sachant que vous avez été tous à un moment ou à un autre compagnon de la démarche qui a été la nôtre.
Alors, si vous souhaitez participer au financement de ce rapatriement vous pourrez le faire en envoyant un chèque à l’ordre de "l’association Cent pour un Sud Vienne", et en l’adressant à la trésorière de l’association :
Madame Martine Germon, 36 rue de la cordeau Moussac (86150).
Ou en procédant à un virement à l’ordre de l’association avec le RIB ci-joint.
L'intégralité des sommes reçues sera versée à l'entreprise de pompes funèbres assurant le rapatriement.
D’avance, nous vous en remercions et restons à votre disposition. Nous vous ferons bien évidemment retour des suites qui auront été données.
Fait à l’Isle Jourdain le 14 mars 2023.
Le bureau de l’association.